Dans son numéro du 5 septembre, consacré à la santé et à l’accès aux soins des migrants, le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) alerte sur la situation sanitaire extrêmement préoccupante de ces populations. Particulièrement précaires et vulnérables, ces personnes nécessitent « une attention particulière du point de vue médical », écrit François Bourdillon, directeur général de Santé publique France. Les données présentées, recueillies auprès des structures qui prennent en charge les migrants, révèlent l’importante fréquence des pathologies infectieuses (infections respiratoires aiguës, syndromes grippaux, gale), des épisodes épidémiques (rougeole, varicelle, grippe) et des situations d’insécurité alimentaire au sein des camps. La violence est aussi très marquée : 62 % des personnes accueillies au Comité pour la santé des exilés (Comede) entre 2012 et 2016 ont déclaré avoir été victimes de violences, 14 % de torture et 13 % de violences liées au genre et à l’orientation sexuelle. On constate également la présence de tableaux dépressifs (22 % des accueillis) et de troubles psychiques graves, de type syndrome post-traumatique (16 %). Enfin, le BEH cite aussi des travaux de l’Inserm qui soulignent des niveaux de suivi prénatal « très inadéquats et un risque accru de décès maternels ».
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