Omniprésents dans notre environnement et notre alimentation, les pesticides envahissent notre organisme au quotidien. Afin de démontrer l’ampleur de notre contamination et les conséquences sur notre santé, les écologistes du Parlement européen ont lancé, de juillet à octobre 2018, une campagne de mesure de l’exposition humaine à grande échelle sur une sélection de trente pesticides, signalés comme perturbateurs endocriniens. Cent vingt-quatre échantillons de cheveux ont ainsi été prélevés dans six pays de l’Union européenne (Allemagne, Danemark, Royaume-Uni, Italie, France et Belgique) en vue d’analyser la présence de ces trente pesticides, comprenant des insecticides, des fongicides et des herbicides. Les résultats sont alarmants : deux tiers des Européens en moyenne sont contaminés par au moins un ou plusieurs des résidus de pesticides recherchés. La cible la plus touchée : les enfants et les adolescents âgés de 10 à 20 ans, 73,7 % d’entre eux sont contaminés par des pesticides reconnus comme perturbateurs endocriniens. La campagne de mesure va plus loin et démontre que le poison se situe bien au-delà de notre assiette, en citant des sources multiples de contamination telles que certains colliers anti-puces ou anti-tiques de nos animaux domestiques, mais aussi des traitements conservateurs du bois présents dans notre environnement… Il ne suffit donc pas de soigner son alimentation pour échapper aux pesticides, comme l’explique Michèle Rivasi, membre de la commission environnement et santé publique, qui souhaite « une remise à plat, réelle et complète de la réglementation sur les pesticides […] pour redonner confiance dans l’Europe qui protège ».
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