La ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, a annoncé lundi 9 septembre la création d’un plan « de refondation » doté de 750 millions d’euros pour la période 2019-2022. Face aux 250 services d’urgence en grève dans toute la France, la ministre a en effet dû trouver une solution rapide à la crise. En juin, elle avait déjà mis sur la table une enveloppe de 70 millions d’euros dont 50 millions étaient destinés à financer une prime de risque de 100 euros net par mois pour les personnels paramédicaux des urgences. Ce nouveau plan qui comprend douze mesures a été élaboré, pendant l’été, par le député de La République en marche de Charente, Thomas Mesnier, et le patron du Samu de Paris, Pierre Carli. Il a pour objectif de « lever la pression » qui pèse sur les urgences et de désengorger ces services.
Parmi les 750 millions d’euros, 150 millions d’euros seront utilisés au cours de l’année 2020 pour financer de multiples mesures comme : l’admission directe pour les personnes âgées sans passer par les urgences ; l’assistance vidéo dans tous les Samu pour communiquer avec les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) ; l’autorisation pour les Samu d’envoyer une ambulance vers un cabinet de ville ou une maison de santé ; l’extension des prérogatives des personnels paramédicaux (prescription de radios, sutures) et une « prime de coopération » de 80 euros par mois ; l’élargissement des compétences des infirmières de pratique avancée à la spécialité urgences… Seul hic, le budget de ce plan sera puisé dans des crédits existants. Cette solution ne satisfait pas, pour le moment, le collectif Inter-urgence, représentant des grévistes, qui a décidé de poursuivre son mouvement.
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