Le port d’un masque barrière est devenu la norme avec le déconfinement. Obligatoire dans les transports en commun, il est également conseillé dans l’espace public, dans les commerces, voire au travail.
Porter un masque « grand public » est désormais préconisé par les autorités sanitaires pour protéger les autres et soi-même du Covid-19. Le président de la République, Emmanuel Macron, l’a indiqué dans son allocution télévisée du 13 avril : « en complément des « gestes barrière » que vous connaissez bien et qu’il vous faudra continuer à appliquer, l’État, à partir du 11 mai et en lien avec les maires, devra permettre à chaque Français de se procurer un masque grand public. » Cette annonce a toutefois soulevé bon nombre de questions sur sa mise en œuvre dont voici les réponses.
Quelle efficacité ?
Le masque « grand public » à usage unique ou en tissu réutilisable ajoute une barrière physique et permet d’améliorer le niveau de protection face au virus. Il évite la projection vers l’entourage des gouttelettes émises par celui qui le porte et protège de celles émises par la personne en face sans toutefois avoir les mêmes performances que les masques de type FFP2, réservés quant à eux aux soignants. Il vient donc compléter les gestes barrière : se laver les mains très souvent, tousser ou éternuer dans son coude, utiliser un mouchoir à usage unique, se saluer sans se serrer la main et éviter les embrassades, respecter une distance d’un mètre entre les personnes.
L’Association française de normalisation (Afnor) a, de son côté, publié un « Guide d’exigences minimales, de méthodes d’essais, de confection et d’usage » qui encadre la fabrication des masques en tissu type « bec de canard » ou « à plis ». Destiné aux entreprises comme aux particuliers, celui-ci comporte des recommandations de conception et d’usage pour une efficacité optimale. « Sa conception selon les règles de l’art, sa fabrication et son contrôle de qualité de la production restent à la responsabilité du fabriquant », tient cependant à prévenir l’association.
Où en trouver ?
Ces produits jetables ou réutilisables sont disponibles dans les pharmacies et en grande distribution. Certaines collectivités (mairies, métropoles, départements ou régions) ont annoncé avoir passé commande pour pouvoir en distribuer gratuitement à chacun de leurs administrés. L’État prendra d’ailleurs en charge 50 % de leur coût (dans la limite d’un prix de référence). Par ailleurs, les entreprises en fournissent à leurs employés, les collectivités à leurs salariés, l’Éducation nationale à ses personnels et aux élèves, et les centres communaux d’action sociale (CCAS) et les associations aux publics vulnérables.
Combien ça coûte ?
« Le prix maximum de vente aux consommateurs des masques à usage unique (de type chirurgical) est fixé à 95 centimes d’euros toutes taxes comprises l’unité (soit 47,50 euros la boîte de 50 masques) », indique le ministère de l’Économie avant d’ajouter : « En revanche, les masques « grand public » en tissu se prêtent mal à ce type de régulation. » La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) assurera tout de même un suivi. « Si ces relevés des prix mettaient en évidence des abus manifestes, notamment des marges excessives de certains acteurs, des actions complémentaires seront décidées », assure le ministère.
Peut-on les fabriquer soi-même ?
Le site du gouvernement l’encourage : « Les particuliers sont incités à se confectionner eux-mêmes des masques. » Il propose même un tutoriel mais de nombreux autres sont disponibles sur internet. Deux à trois couches de tissu sont nécessaires. Il est recommandé de le choisir avec un maillage serré, qui ne laisse pas passer le soleil, mais suffisamment souple pour épouser la forme du visage.
Comment bien mettre et enlever son masque ?
Avant toute chose, il faut bien s’être lavé les mains à l’eau et au savon ou avec un gel hydroalcoolique. Pour mettre le masque, il faut le tenir par les lanières élastiques puis l’ajuster de manière à recouvrir le nez, la bouche et le menton. Puis l’enlever toujours par les élastiques en le décollant du visage. Il doit être changé toutes les quatre heures ; plus souvent s’il s’est humidifié ou endommagé.
Comment laver les masques en tissu ?
Les autorités préconisent de les laver en machine avec de la lessive pendant 30 minutes à 60°C minimum. Pour les faire sécher, il est possible de les laisser à l’air libre ou d’utiliser un sèche-linge ou un sèche-cheveux.
Post Facebook : Le port du #masque « grand public » permet de limiter la diffusion du #Covid-19. A usage unique ou #réutilisables, ces produits sont en vente dans les #pharmacies et les grandes surfaces. Il est aussi possible de fabriquer soi-même ceux en tissu. #coronavirus #DIY
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