Personnaliser les préférences de consentement

Nous utilisons des cookies pour vous aider à naviguer efficacement et à exécuter certaines fonctions. Vous trouverez ci-dessous des informations détaillées sur tous les cookies sous chaque catégorie de consentement.

Les cookies classés comme « Nécessaires » sont stockés sur votre navigateur car ils sont essentiels pour activer les fonctionnalités de base du site.... 

Toujours actif

Les cookies nécessaires sont requis pour activer les fonctionnalités de base de ce site, telles que la connexion sécurisée ou le réglage de vos préférences de consentement. Ces cookies ne stockent aucune donnée personnellement identifiable.

Aucun cookie à afficher.

Les cookies fonctionnels aident à exécuter certaines fonctionnalités telles que le partage du contenu du site Web sur les plateformes de médias sociaux, la collecte de commentaires et d'autres fonctionnalités tierces.

Aucun cookie à afficher.

Les cookies de performance sont utilisés pour comprendre et analyser les indices de performance clés du site Web, ce qui contribue à offrir une meilleure expérience utilisateur aux visiteurs.

Aucun cookie à afficher.

Performance cookies are used to understand and analyse the key performance indexes of the website which helps in delivering a better user experience for the visitors.

Aucun cookie à afficher.

Les cookies publicitaires sont utilisés pour fournir aux visiteurs des publicités personnalisées en fonction des pages que vous avez visitées précédemment et pour analyser l'efficacité des campagnes publicitaires.

Aucun cookie à afficher.

Le vitiligo : ça se soigne

Le vitiligo, une maladie qui entraîne une dépigmentation de la peau, n’est ni infectieux, ni contagieux, ni (physiquement) douloureux. Il a néanmoins d’importantes répercussions psychologiques car les personnes qui en sont atteintes souffrent souvent du regard des autres. Bonne nouvelle : il existe des traitements adaptés. 

Le vitiligo – maladie auto-immune qui se manifeste par l’apparition de taches blanches sur l’épiderme – concerne environ 1 à 2 % de la population française, soit 600 000 à 1,2 million de personnes. Bien qu’assez répandu, il reste mal connu et suscite encore beaucoup d’idées fausses. « De nombreux médecins, y compris des dermatologues, pensent, à tort, que la cause est psychologique, observe Thierry Passeron, professeur de dermatologie, chef de service du CHU de Nice et directeur d’une équipe Inserm de recherche sur le vitiligo et le mélanome. Or c’est une vraie pathologie. » Le vitiligo est en effet lié à une anomalie du système immunitaire : les lymphocytes, des globules blancs chargés de défendre l’organisme contre les agressions infectieuses, vont « se tromper » et prendre pour cible les mélanocytes, cellules responsables de la pigmentation de la peau. Les cheveux et les poils peuvent eux aussi devenir blancs. Il arrive également (dans moins de 20 % des cas) que le système immunitaire attaque la thyroïde. C’est la raison pour laquelle un bilan et une recherche d’anticorps contre la thyroïde sont recommandés. 

« Chez un patient sur deux, cette affection débute avant l’âge de 20 ans et elle peut apparaître au cours de la petite enfance, explique Thierry Passeron, qui précise que « ce n’est pas une maladie héréditaire, même s’il existe des prédispositions génétiques qui font que l’on peut avoir une susceptibilité à la développer ou pas. Le risque de transmission d’un parent à l’enfant, par exemple, est d’environ 5 à 8 %, ce qui n’est pas si élevé au regard du 1 à 2 % de risque estimé dans la population générale. »

Une maladie difficile à vivre

Si cette maladie ne retentit pas sur l’espérance de vie, elle a cependant un très fort impact sur la qualité de vie de ceux qui en sont victimes. Dans certains pays, ils sont même parfois mis au ban de la société. Hormis les préjugés qui stigmatisent les patients, la localisation et l’ampleur des taches blanches peuvent engendrer un mal-être important. « Une dépigmentation au niveau des organes génitaux peut être très difficile à vivre pour des jeunes garçons, notamment à l’adolescence », souligne le professeur Passeron, qui poursuit : « C’est insupportable de s’entendre dire que cela est dû à un état de stress psychique. Cela culpabilise inutilement les patients et leur ôte tout espoir de pouvoir guérir. »

Autre idée fausse : le vitiligo ne favorise pas le cancer de la peau, c’est même le contraire. « On sait de façon certaine, depuis 2013, que les personnes qui en sont atteintes présentent moins de risques de faire un mélanome », confirme le dermatologue. L’exposition au soleil est d’ailleurs une composante essentielle de la thérapie : « Si l’on veut repigmenter les zones de peau décolorées, ajoute-t-il, il faut les exposer aux UVB, soit avec la lumière du soleil, d’avril à octobre, soit avec des séances de photothérapie en cabine de dermatologie. » A ne pas confondre avec des séances en cabine de bronzage chez une esthéticienne, car ces dernières dispensent des UVA, extrêmement nocifs pour la peau.

Des traitements efficaces

On ne peut pas prédire son apparition, ni son évolution. Si l’on constate une poussée de vitiligo, il faut consulter en urgence afin de freiner sa progression. Pour poser son diagnostic, le dermatologue utilise la lumière de Wood, une lumière bleue qui fait ressortir les régions cutanées d’où les mélanocytes ont disparu (les mains, les pieds et le visage sont les zones les plus touchées mais toutes les parties du corps peuvent être concernées). Sa physiopathologie est maintenant très bien connue et il existe des prises en charge efficaces qui diffèrent selon les types de vitiligo (voir encadré). La réponse au traitement dépend surtout de la localisation des taches blanches. « Actuellement, on obtient une repigmentation sept à huit fois sur dix sur le visage, une fois sur deux sur le corps, assure le spécialiste. Les parties les plus récalcitrantes sont les mains et les pieds. » 

Le traitement de référence (initié par Thierry Passeron) consiste à combiner des séances de photothérapie avec l’application d’une crème : un dermocorticoïde pour le corps ; une pommade à base de Tacrolimus – un immunodépresseur non remboursé par l’Assurance maladie dans le cadre du vitiligo – pour le visage. Il est important de noter que la repigmentation prend du temps. Il faut en général compter entre six et vingt-quatre mois de soins, avec une réévaluation tous les six mois. 

En cas d’échec, on se tournera vers les essais thérapeutiques qui commencent enfin à être développés pour le vitiligo. « Une crème ciblant une voie spécifique de l’immunité du vitiligo a déjà été évaluée dans une phase 2, indique le professeur. Elle donne d’excellents résultats et va passer en phase 3. Ce sera très probablement le premier traitement remboursé, ce qui représente un énorme progrès. D’autres traitements, notamment par voie générale vont bientôt être testés notamment pour les formes étendues. Quant à la greffe de mélanocytes, indiquée surtout pour les cas de vitiligo segmentaire, elle réussit huit fois sur dix », souligne-t-il.

Les deux principales formes
On distingue deux grands types de vitiligo : 
– Le vitiligo généralisé, le plus répandu. Les taches sont plus ou moins symétriques et évoluent au fil du temps. 
– Le vitiligo segmentaire, le moins fréquent. Peu évolutif, il touche de façon unilatérale une seule partie du corps et se limite à une zone du visage, du tronc ou des membres.

Pour en savoir plus, consultez Cure-vitiligo.com, développé par le service de dermatologie du CHU de Nice, en pointe sur le traitement de la pathologie, et Afvitiligo.com, le site de l’association française du vitiligo.

Post Facebook : Le #vitiligo, cette maladie auto-immune qui fait apparaître de vilaines taches blanches sur le visage ou sur certaines parties du corps n’est pas incurable. Des traitements existent et la recherche avance. 

Print ou web ?
Faites-nous savoir sur quel support vous diffusez nos articles. Une minute suffit.

J’y vais !


Les visuels (photos, infographies, etc.) fournis par la Ciem doivent être utilisés uniquement pour illustrer les articles de France Mutualité.
Il est strictement interdit d’utiliser l’un des visuels dans un autre cadre.