Les aliments ultra-transformés cachent un lourd tribut : ils exacerbent non seulement les risques pour notre santé, mais aussi pour notre planète. Entre émissions de gaz à effet de serre, gaspillage des ressources et surconsommation généralisée, l’addition environnementale est lourde.
Au fil des rayons de supermarché, les aliments ultra-transformés s’imposent à grands renforts de textures séduisantes et de goûts intenses. Élaborés pour donner envie d’en manger toujours plus, ces produits favorisent la surconsommation et, ce faisant, contribuent à accentuer notre empreinte écologique. Selon l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae), ils seraient responsables d’environ 24 % des émissions de gaz à effet de serre, 23 % de l’utilisation de l’eau, 23 % de l’occupation des sols et 26 % de la demande énergétique liée à la production alimentaire.
Qu’est-ce qu’un aliment ultra-transformé, précisément ?
La classification NOVA, créée par des chercheurs brésiliens, est la plus utilisée pour définir les aliments ultra-transformés. Elle les classe selon leur degré de transformation industrielle, et non selon leur valeur nutritionnelle, en quatre stades : les aliments non transformés (G1), les ingrédients culinaires conditionnés de manière simple (G2), les aliments transformés, composés d’un mélange des aliments 1 et 2 (G3) et, enfin, les aliments ultra-transformés, complexes et contenant au moins cinq ingrédients dont des additifs (G4). Les boissons gazeuses, lasagnes surgelées, nuggets de poulet, biscuits fourrés ou encore pains de mie industriels sont par exemple des aliments ultra-transformés.
Ainsi, fabriquer ce type d’aliments implique un processus industriel gourmand en ressources. Souvent riches en additifs et pauvres en nutriments, ils nécessitent des chaînes logistiques complexes, puisqu’ils sont composés de substances rarement utilisées lors de la préparation des repas à domicile (isolats de protéines, huiles hydrogénées, stabilisants…). Ils nécessitent également une conservation longue durée, ce qui augmente ainsi leur empreinte carbone.
Plus d’eau et plus de déchets
Au-delà de la simple émission de gaz à effet de serre, la production d’aliments ultra-transformés induit une surconsommation d’eau : ils en nécessiteraient 10 % de plus que les aliments simples. De plus, l’usage des sols pour la culture d’ingrédients souvent monocultivés, tels que le maïs et le soja présents en grande quantité dans les plats ultra-transformés, contribue à l’épuisement des sols et à la diminution de la biodiversité.
Au-delà du gaspillage des ressources, la généralisation de ces plats ultra-transformés s’accompagne aussi d’une montagne de déchets. Emballages multiples à usage unique, films plastiques, barquettes : la facilité d’utilisation s’obtient souvent au prix d’une profusion d’éléments non recyclables. Les industriels jouent sur cette praticité pour inciter les consommateurs à multiplier les achats, ce qui gonfle la production de résidus polluants et aggrave la pression sur les filières de traitement.
Réduire notre dépendance aux aliments ultra-transformés n’est plus seulement une question de santé publique, mais un impératif environnemental. Ainsi, encourager la consommation de produits moins transformés et localement produits pourrait réduire significativement notre empreinte écologique tout en nourrissant la population de manière plus éthique.
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Les aliments ultra-transformés ne nuisent pas qu'à notre santé : leur impact sur l’environnement est colossal ! Entre émissions de gaz à effet de serre, gaspillage d’eau, appauvrissement des sols et montagnes de déchets plastiques, leur production alourdit dramatiquement notre empreinte écologique. Favoriser des produits locaux et peu transformés est aujourd'hui un impératif pour la planète.
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