AVC : réagir vite

Lorsque l’on suspecte un accident vasculaire cérébral (AVC), il ne faut pas perdre une minute. Une intervention rapide des secours peut éviter de graves séquelles. Pour cela, il est essentiel de reconnaître immédiatement les premiers signes.

L’accident vasculaire cérébral (AVC), causé par un caillot ou une hémorragie qui coupe la circulation du sang dans le cerveau, est une urgence absolue. Savoir en reconnaître les symptômes est primordial, car une prise en charge dans les quatre heures et demie qui suivent leur apparition augmente considérablement les chances de récupération. Un transfert rapide vers un établissement hospitalier ou une unité neuro-vasculaire (UNV) permettra la mise en place d’un traitement adapté pour restaurer la circulation sanguine cérébrale au plus vite et éviter ainsi, le plus souvent, la survenue d’un handicap irréversible.

Les signes révélateurs

L’acronyme VITE, pour Visage paralysé, Inertie d’un membre, Trouble de la parole, En urgence appelle le 15, diffusé lors de la dernière campagne de sensibilisation du grand public, permet de se souvenir des principaux signaux d’alerte. Si un AVC peut parfois déclencher un mal de tête très violent, la plupart du temps il ne provoque aucune douleur, ce qui n’incite pas ceux qui en sont victimes à consulter tout de suite. Or, si vous ressentez brusquement une perte de force ou un engourdissement dans un bras, une jambe, une partie du visage ou une moitié du corps ou si vous avez des difficultés d’élocution, vous êtes peut-être en train de faire un AVC. Une perte soudaine de la vision d’un côté, comme un rideau qui tomberait sur un de vos yeux pendant quelques secondes, peut également être un signe alarmant. Dans tous les cas, la brutalité d’apparition des symptômes est caractéristique et doit vous alerter. Au moindre doute, composez aussitôt le 15 ou demandez à la personne présente à vos côtés de le faire pour vous. En attendant l’arrivée des secours, ne bougez surtout pas. Vous ne devez pas non plus boire ni manger, car la déglutition est très difficile en phase aiguë d’AVC et une « fausse route » compliquerait le travail des secouristes.

Une pathologie grave et fréquente

Bien que la prise en charge se soit améliorée, les AVC continuent de faire des ravages, notamment parce que de nombreux patients arrivent trop tard à l’hôpital. Chaque année, environ 140 000 personnes sont touchées par un AVC et près de 30 000 en décèdent. La moitié de celles qui y survivent en gardent des séquelles, comme une paralysie, des difficultés d’élocution ou une faiblesse musculaire. Certaines deviennent même dépendantes dans leur vie quotidienne.

Il faut enfin rappeler que nombre d’accidents vasculaires pourraient être prévenus. Faire contrôler sa tension artérielle, son taux de cholestérol ou sa glycémie, surveiller son poids, pratiquer une activité physique, ne pas fumer et limiter sa consommation d’alcool et de sel sont des mesures simples qui permettent de réduire les risques.

Pour en savoir plus : Societe-francaise-neurovasculaire.fr ; Franceavc.com.

A noter : la Journée européenne de l’AVC a lieu chaque année à la mi-mai.

 

AVC pédiatrique : comment le reconnaître ?

Peu connu, l’accident vasculaire cérébral (AVC) pédiatrique frappe entre cinq cents et mille enfants (âgés de 0 à 16 ans, voire in utero) chaque année en France. Dans la moitié des cas, l’AVC est ischémique, c’est-à-dire causé par l’occlusion d’une artère ou d’une veine cérébrale ; l’autre moitié est hémorragique (dû à un saignement dans ou autour du cerveau). Une anomalie congénitale, un problème cardiaque ou hématologique, une méningite, une maladie rare, une déshydratation ou encore un traumatisme crânien peuvent en être à l’origine. Mieux repérer les signes de cette pathologie – les mêmes que chez l’adulte – afin de rapidement faire intervenir les secours. Il faut donc appeler le 15 si l’on note un changement soudain de comportement, comme un engourdissement du visage ou d’un membre (supérieur ou inférieur), un trouble de la parole ou une incapacité à parler, une perte brutale de l’équilibre, un mal de tête intense (souvent accompagné de vomissements en jet) ou un problème de vision, même temporaire. Actuellement, 70 % des enfants touchés par un AVC en gardent des atteintes motrices et cognitives. Parfois, les conséquences n’apparaissent que des années plus tard, à mesure que le cerveau se développe, car tout dépend de l’âge auquel l’AVC survient.

Pour en savoir plus : Avcenfant.fr.

 

Première cause de mortalité chez la femme

Selon l’agence Santé publique France*, les accidents vasculaires cérébraux (AVC) constituent la première cause de mortalité chez les femmes (plus de 18 343 décès enregistrés en 2013), devant le cancer du poumon. Bien que la mortalité due aux AVC soit en baisse tous âges confondus, une exception demeure pour les femmes de 45 à 64 ans, ainsi que pour les celles de plus de 85 ans. La stagnation du taux de mortalité dans ces tranches d’âge pourrait notamment s’expliquer par la forte augmentation du tabagisme.

* « L’accident vasculaire cérébral en France : patients hospitalisés pour AVC en 2014 et évolutions 2008-2014 », Santé publique France, Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH), 21 février 2017.

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