En voiture comme ailleurs, vous êtes garant de la sécurité de votre enfant. Il est donc important de bien connaître les règles à respecter lorsque vous le transportez, même pour de courts trajets.
« Sachant que la violence de l’impact d’une collision à 50 km/h équivaut à une chute du troisième étage d’un immeuble, laisseriez-vous jouer votre enfant au troisième étage sur un balcon sans rambarde ? », interroge l’association Prévention routière, qui rappelle que deux enfants sur trois ne sont pas correctement attachés en voiture. Or, une négligence peut être fatale : une cinquantaine d’enfants sont tués chaque année sur la route à cause d’un siège inadapté ou mal utilisé.
Choisir le bon siège
Deux réglementations coexistent aujourd’hui : l’une classe les sièges selon le poids de l’enfant, et l’autre (I-size, appelée à remplacer la précédente), selon sa taille. Elles répartissent ensuite les sièges en quatre catégories. La première, le groupe 0, concerne les bébés pesant moins de 13 kilos et mesurant moins de 80 centimètres. Les sièges de groupe 1 sont destinés aux enfants de 9 à 18 kilos mesurant moins de 1 mètre. Quant à ceux du groupe 2 (de 15 à 25 kilos) et du groupe 3 (de 22 à 36 kilos), ils sont indiqués pour les enfants d’une taille allant jusqu’à 1,50 m.
Tous les sièges-autos sont soumis à différents tests avant d’être commercialisés. Trois critères sont pris en compte pour l’homologation : la sécurité, évaluée lors de crash tests, la simplicité d’utilisation et le confort de l’enfant. Pour vous guider dans votre choix, vous pouvez consulter les notes attribuées par les associations de consommateurs, comme l’UFC-Que choisir, publiées chaque année sous forme de tableaux comparatifs.
Quel que soit le type de dispositif, mieux vaut opter pour du neuf. Un siège d’occasion peut en effet avoir subi des dommages indécelables à l’œil nu, lors d’un choc par exemple, même si celui-ci s’est produit à très faible vitesse. Pour plus de sécurité, sachez également que l’utilisation d’un siège et d’une voiture munis de la fixation Isofix est la garantie d’une bonne accroche.
Attacher sangles et ceinture
Les bébés (moins de 13 kilos, moins de 80 centimètres) doivent impérativement être placés dos à la route, « car [leur] musculature est insuffisante et [leurs] cervicales trop fragiles pour résister à une forte décélération ou un choc frontal », précise le site de la Sécurité routière. Idéalement, le siège doit se trouver à l’arrière, mais si vous ne pouvez faire autrement que de le mettre à l’avant, pensez à bien désactiver l’airbag.
Puis, jusqu’à ce qu’il atteigne la taille de 1,35 m, l’enfant doit être placé à l’arrière du véhicule et, de préférence, « en place centrale sur la banque arrière, l’endroit le plus sûr en cas de chocs latéraux », conseille la Sécurité routière. Elle insiste aussi sur l’importance du port de la ceinture, « systématique et non négociable, quelle que soit la longueur du trajet ».
Cela dit, près de 70 % des parents n’attachent pas correctement leurs enfants en voiture : les sangles sont bien souvent trop lâches. Même si vous êtes pressé, vérifiez toujours que le harnais est suffisamment tendu, laissez juste l’épaisseur d’une main entre la sangle et l’enfant afin qu’il ne puisse pas sortir les bras. Prenez aussi le temps d’enlever son manteau, les vêtements trop amples ou trop épais ajoutent un jeu trop important entre le corps et le harnais. Enfin, avec les réhausseurs (à partir du groupe 2), les parents commettent souvent l’erreur de ne pas faire passer la ceinture sous les accoudoirs. Une négligence qui peut avoir de graves conséquences, car l’enfant risque de glisser du siège en cas d’accident. S’il est vrai que les enfants n’aiment généralement pas être entravés, il faut leur donner très tôt de bonnes habitudes… et leur montrer l’exemple : ne l’oubliez pas.
Plus d’infos sur le site de la Sécurité routière : Securite-routiere.gouv.fr.
Cigarette interdite
Depuis 2015, il est interdit de fumer dans les voitures en présence d’un mineur, sous peine de se voir infliger une amende de 68 euros. Une saine mesure, car les occupants de cet espace confiné – 1 mètre cube d’air – sont particulièrement exposés aux dangers du tabagisme passif. Le texte de loi souligne d’ailleurs que « la concentration de particules fines sur les sièges arrière de véhicule est dix fois plus élevée dans la voiture d’un fumeur que dans celle d’un non-fumeur. Et cette concentration est plus de trois fois supérieure au seuil moyen admis par l’OMS ».
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