41 000 : c’est le nombre d’Européens, adultes et enfants, qui ont contracté la rougeole au cours des six premiers mois de l’année 2018, selon un rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) publié le 20 août. Cette importante prévalence inquiète particulièrement les autorités sanitaires puisqu’il s’agit là d’un record : « Jusqu’ici, le nombre total le plus élevé de cas de rougeole par an entre 2010 et 2017 a été de 23 927 (2017), et le plus bas de 5 273 (2016) », précise l’organisation. La France fait partie des pays les plus touchés. Santé publique France a ainsi recensé 2 741 cas entre novembre 2017 et juillet 2018, dont 89 % survenus chez des sujets non ou mal vaccinés. Trois décès ont malheureusement été également constatés.
Le recul de la vaccination explique clairement la recrudescence de la maladie pour l’OMS, qui recommande à tous les pays d’atteindre une couverture vaccinale d’au moins 95 % pour enrayer l’épidémie. « Une telle protection collective permettrait d’éliminer la maladie et ses complications, et ainsi protéger également les personnes les plus fragiles ne pouvant être elles-mêmes vaccinées (nourrissons de moins d’un an, femmes enceintes, personnes immunodéprimées) », annonce Santé publique France.
Le ministère de la Santé a déjà pris des mesures en rendant obligatoire la vaccination contre la rougeole chez le nourrisson depuis le 1er janvier 2018. Ce dernier doit recevoir la première dose du vaccin combiné rougeole-oreillons-rubéole (ROR) à l’âge de 12 mois et la seconde dose entre 16 et 18 mois. Les autorités préconisent par ailleurs aux personnes nées à partir de 1980 de vérifier leur statut vaccinal dans leur carnet de santé. Elles doivent avoir reçu deux doses pour être correctement protégées. En cas de doute, d’injection d’une seule dose ou d’absence de vaccin, elles sont invitées à consulter leur médecin traitant. Les personnes nées avant 1980 sont quant à elles protégées si elles ont déjà eu la rougeole ; dans le cas contraire, mieux vaut consulter. La rougeole est une affection souvent considérée à tort comme bénigne, alors qu’elle est très contagieuse et qu’elle peut entraîner de graves complications (pneumonie, encéphalite, atteintes neurologiques…).
Astuce
Un évènement, un produit, une offre… pensez à compléter les articles avec des actualités de votre mutuelle.