335 députés votent pour le PLFSS. Présenté par la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, et le ministre de l’Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2019 a été adopté en première lecture le 30 octobre dernier à l’Assemblée nationale (335 voix pour, 190 contre et 33 abstentions).
Début septembre, le président de la République dévoilait le plan santé 2019 (400 millions d’euros de budget) et, dans la foulée, le PLFSS. Ce dernier annonce l’extension de la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C), dont 1,4 million de personnes pourront bénéficier, ainsi que la mise en place du reste à charge zéro (RAC 0). La ministre de la Santé précise qu’il s’agit de « protéger les plus fragiles et d’investir pour l’avenir ». Le PLFSS vise à répondre à un objectif, celui de maîtriser les dépenses de santé. Selon le budget présenté par le gouvernement, la Sécurité sociale devrait ainsi dégager, dès l’année prochaine, un excédent budgétaire, ce qui n’est pas arrivé depuis 2001. L’Assurance maladie devra quant à elle réaliser d’importantes économies (3,8 milliards d’euros). Pour ce faire, le prix des médicaments, les arrêts de travail, la limitation de la revalorisation des pensions de retraite et les allocations diverses vont subir des aménagements.
De son côté, la Fédération nationale de la Mutualité française (FNMF) encourage les mesures de prévention et d’amélioration de l’accès aux soins que présente le PLFSS – « la généralisation de la vaccination contre la grippe par les pharmaciens, le remboursement du princeps sur la base du prix du générique en l’absence de justification médicale, et les dispositions mettant en œuvre la réforme du reste à charge zéro ». En revanche, elle se déclare plus « vigilante » quant à l’extension de la CMU-C, car elle craint que ses bénéficiaires n’aient pas le choix de leur complémentaire. Du côté du RAC 0, les Français auront accès à un premier panier d’offres à partir du 1er janvier 2019 ; une bonne nouvelle pour un quart d’entre eux qui avaient renoncé aux soins pour des raisons financières. La Mutualité française reste néanmoins prudente : le RAC 0 pourrait engendrer une hausse des cotisations. Elle souhaite donc la mise en place d’un comité de suivi de la réforme dont le rôle consisterait notamment à mesurer l’impact de cette dernière sur les remboursements des mutuelles.
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