Si leur nom fait référence à l’année de leur arrivée, autour de 18 ans l’âge supposé de la sagesse, elles n’ont pas vraiment d’intérêt pour la mastication et peuvent éventuellement manquer de place pour émerger normalement… Dans quels cas faut-il les enlever ? Comment se déroule l’extraction ? Radiographie, explication et conseils sur ces troisièmes molaires.
Associées à la sagesse en France, les troisièmes molaires sont appelées « dents de la raison » en arabe, « dents de 20 ans » en coréen et « dent de l’amour » en japonais. De bien belles évocations pour des organes qui se font attendre longtemps, qui peuvent ne jamais sortir (en cas d’agénésie, absence de formation) ou qui doivent éventuellement être extraits en cas d’apparition.
« Les dents de sagesse terminent leur formation entre la douzième et la seizième année, détaille le docteur Nils Morali, chirurgien-dentiste à Paris. Leur éruption a lieu généralement autour de 18 ans, âge de l’accession supposée à la sagesse. Si elles disposent de suffisamment de place pour pousser correctement et qu’elles n’entravent pas le bon alignement des dents, il n’y a dans ce cas pas de raison de les extraire. » Le spécialiste recommande d’effectuer une radio panoramique vers l’âge de 18 ans, lorsque les mâchoires auront atteint leur taille définitive, pour observer le positionnement des troisièmes molaires et évaluer l’évolution de leur trajectoire.
Une intervention dans un cadre hospitalier ou un cabinet de chirurgie
Mais si les troisièmes molaires peuvent ne poser aucun problème pendant plusieurs années, il arrive toutefois que cette bonne cohabitation dentaire change brusquement. « L’extraction d’une autre dent par exemple ou un traitement d’orthodontie peut déclencher un mouvement d’une ou plusieurs dents de sagesse », poursuit le docteur Morali.Si cette situation s’aggrave et qu’elle a des conséquences sur l’alignement des dents, qu’elle provoque une inflammation ou des douleurs, il est alors recommandé de retirer les dents de sagesse. L’intervention médicale pour l’extraction des troisièmes molaires requiert la plupart du temps une anesthésie locale. Cette opération se fera dans un cadre hospitalier ou dans les cabinets de chirurgie.
Aucune utilité pour la mastication
Avis à ceux qui redouteraient de se séparer de leurs précieuses dents « de 20 ans », « de raison » ou « de l’amour » : les douleurs dues à l’inflammation du sac péricoronaire, qui entoure la troisième molaire, peuvent persister, empirer et l’évolution des dents de sagesse peut dans certains cas abîmer les dents voisines. De plus, leur absence n’aura strictement aucune conséquence dans votre quotidien puisque les dents de sagesse ne servent à rien… Comme l’explique le docteur Nils Morali : « nos mâchoires sont aujourd’hui plus petites que celles de nos ancêtres, et les aliments que nous consommons beaucoup plus mous, ainsi les troisièmes molaires n’ont plus d’utilité pour la mastication ».
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