Contrairement à un préjugé tenace, on peut tout à fait pratiquer un sport lorsque l’on est asthmatique. C’est même vivement conseillé, à condition de prendre quelques précautions. En voici quelques-unes afin de profiter des bienfaits de l’activité physique sans risque.
L’asthme est une maladie répandue. En France, il touche environ 4 millions de personnes, dont 6 % seraient concernées par une forme sévère. Cette pathologie chronique des bronches n’est pas à prendre à la légère : selon les chiffres de l’Assurance maladie, elle serait à l’origine de près de 60 000 hospitalisations (38 000 chez les asthmatiques de plus de 15 ans) et d’environ 1 000 décès par an. Pour autant, ce n’est pas parce que l’on est asthmatique que l’on doit s’interdire tout effort physique de peur de manquer de souffle. Les pneumologues recommandent, au contraire, une activité physique régulière. Tant que l’asthme est sous contrôle, autrement dit que le traitement de fond permet de mener toutes ses activités quotidiennes sans ressentir de gêne respiratoire, rien n’empêche de pratiquer un sport. Celui-ci aide à développer la capacité respiratoire et à renforcer les muscles, y compris ceux qui interviennent dans la respiration. De plus, il est prouvé qu’un entraînement régulier permet de réduire la fréquence et l’intensité des crises d’asthme.
Ce qu’il faut éviter
« Tous les sports sont possibles, à l’exception de la plongée sous-marine avec bouteilles, explique l’association Asthme et allergies. Celle-ci comporte en effet plusieurs risques. Tout d’abord, il est évidemment impossible de soigner une crise d’asthme lorsque l’on est sous l’eau. Ensuite, l’air contenu dans les bouteilles est froid et sec, ce qui peut déclencher une crise. Pour finir, les bouteilles peuvent renfermer des allergènes. L’association ajoute que la plongée « peut cependant être pratiquée sous réserve et après l’accord d’un pneumologue, lorsque l’asthme est totalement contrôlé. » L’équitation est contre-indiquée également, car elle cumule le risque d’allergie aux poils des chevaux, à la paille et aux foins des écuries. Il y a des sports plus adaptés que d’autres, comme ceux « qui demandent un effort discontinu ou d’intensité moyenne », précise Asthme et allergies. À éviter, donc, les marathons, les longues randonnées en montagne ou, de manière générale, les efforts intensifs au long cours qui empêchent de reprendre son souffle.
Quelle activité choisir ?
Marche à pied, marche nordique, vélo, tai-chi, tennis, football, golf, natation… ne sont en revanche pas contre-indiqués. Si les sports de plein air sont particulièrement agréables, il faut toutefois prendre en compte certains facteurs susceptibles de provoquer une crise d’asthme. En ville, par exemple, effectuez votre activité sportive de préférence le matin, car, en raison du trafic routier, la qualité de l’air a tendance à se dégrader au fil de la journée. Il faut aussi tenir compte des pollens au printemps. Ils sont particulièrement présents lors des journées chaudes et ventées. Mais un air froid et sec n’est pas non plus idéal : il faut alors essayer d’inspirer par le nez et bien vous réchauffer en fin de séance. Par ailleurs, les sports en salle ne sont pas dénués de risque. Poussières des tapis de gymnastique ou des tatamis, pour les sports martiaux, peuvent aussi provoquer une crise d’asthme.
Avant de commencer un nouveau sport, par précaution, demandez l’avis de votre médecin. Selon la situation, il pourra vous prescrire un médicament à prendre avant l’effort. Puis, à chaque séance, prévoyez un temps d’échauffement et un temps de retour au calme progressif d’une dizaine de minutes. Dernier conseil : gardez toujours un bronchodilatateur à portée de main.
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